INTRODUCTION ET CLOTURE - POUR UN NOUVEAU PARTENARIAT ECONOMIQUE EURO-MEDITERRANEEN

Samedi 13 Décembre 2014

 « Nous sommes déterminés à faire converger le Sud et le Nord et même au-delà. L'Europe, la Méditerranée et l'Afrique se regardent d'un œil nouveau. La création d'un axe Europe/Méditerranée/Afrique peut tenir vingt, trente, cinquante ans ! » commente Jean-Louis Guigou, délégué général d'IPEMED. « Les IDE ont trop longtemps joué le rôle de prédateurs. L'acte de commerce n'est pas forcément un acte de fidélité. La coproduction marche. Le nombre des entreprises du Sud qui montent au Nord augmente et vice-versa. Ceci créé de la valeur et de l'emploi tant au Nord qu'au Sud. Et je tiens à féliciter les chefs d'entreprise. Ils anticipent vite et agissent rapidement » se réjouit-il.

« L'emploi constitue la clef de voûte de l'espace euro-méditerranéen. En Tunisie, les uns évoquent le nombre important de chômeurs et les autres le manque de main-d’œuvre. La colocalisation peut solutionner le flux entre les entreprises du Nord et du Sud » souligne Ahmed Bouzguenda, président de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE).
Pour Radhi Meddeb, président d'IPEMED, « la coproduction est un jeu gagnant/gagnant entre le Nord et le Sud. Au Sud, refuser la coproduction revient à nous condamner à l'éparpillement dans la mondialisation. Pour le Nord, la refuser, c'est tomber dans la marginalisation, perdre de l'efficacité économique et, in fine, régresser. » Pour le président d'IPEMED, « le Nord et le Sud présentent des points communs : une croissance atone quand elle n'est pas nulle ou négative, des déficits abyssaux, du chômage et des déficits du commerce extérieur qui nous poussent à un repli identitaire. Les défis sont les mêmes : l'emploi et surtout l'emploi des jeunes qui constitue un avantage dans les pays dynamiques et un fardeau dans ceux qui ne fonctionnent pas. »

Radhi Meddeb note que « l'espace méditerranéen connaît depuis toujours une intense circulation des personnes. La diaspora a un rôle à jouer dans le rapprochement et l'intégration économique. Elle peut promouvoir le développement économique de son pays d'origine. Il faut donc instaurer une liberté complète de circulation des compétences. N'oublions pas que les visas n'ont été instaurés que dans les années 70...».

« Nous avons toutes les raisons d'être optimistes et de croire en nous-mêmes. Le premier atout du rapprochement entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, c'est la diaspora » commente Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée nationale française. « Nous avons besoin de continuer à plaider pour cette priorité politique de l'Europe avec les pays du Sud de la Méditerranée. Il existe un intérêt stratégique à ce que nous continuions à développer une politique euro-méditerranéenne. Il faut impliquer davantage le monde de l'entreprise » continue-t-elle.

« Nous devons créer des catégories plus claires dans l'Union européenne pour les pays méditerranéens. Distinguer ceux qui veulent des relations particulières et stratégiques avec l'Europe et pour qui Bruxelles doit être plus présente, faire plus de gestes. C'est le cas par exemple du Maroc et de la Tunisie. Être plus présent, y compris sur la question de la mobilité » lance Eneko Landaburu, ancien ambassadeur.   
« Les entreprises sont la clé du renouveau du partenariat euro-méditerranéen, pourvu qu’elles coopèrent. Elles ont besoin aujourd’hui d’une impulsion politique afin que ce mouvement s’amplifie et s’accélère», conclut Neemat Frem, PDG d’INDEVCO et vice-président du mouvement EMCC, en clôture des débats.



Animation : Taoufik MJAIED, Journaliste, France24
Ouverture et introduction :Jean-Louis GUIGOU, Délégué général et fondateur d’IPEMED
Radhi MEDDEB, Président du Conseil d’administration d’IPEMED
Ahmed BOUZGUENDA, Président de l’IACE Clôture
Elisabeth GUIGOU, Présidente de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale
Hatem ATALLAH, Conseiller Diplomatique du Premier Ministre tunisien
Eneko LANDABURU, Ancien Ambassadeur
Joachim BITTERLICH, Ancien Ambassadeur
Neemat FREM, Vice–Président du Conseil de Surveillance d’IPEMED, Président d’Indevco
Photos
Vidéos
Partagez cet article
Imprimer Envoyer par mail