Compte-rendu des débats

Résumé des Débats :

La question de la tarification de l’eau est largement reprise, avec un consensus : l’argument selon lequel les pauvres ne peuvent pas payer, si souvent mobilisé, est sujet à caution. En réalité, l’« eau gratuite » n’existe pas, car il faudrait tenir compte de coût du temps qu’il faut pour aller chercher de l’eau (tâche des jeunes filles bien souvent), et des maladies dues à l’absence de contrôle de la qualité de l’eau. Par ailleurs bien des usagers – agriculteurs notamment – ont les ressources pour payer l’eau à son juste prix. Le prix d’un SMS en Tunisie équivaut à la consommation d’eau de quatre jours d’un habitant moyen, ce qui veut dire que le potentiel tarifaire est encore grand (Lahache-Gafrej).Un autre point de la discussion porte sur la faiblesse réglementaire et institutionnelle. Certes il y a des lois, mais souvent « copiées collées », qui ne marchent pas vraiment. Les Comités de bassin existent, mais ils sont souvent formels et peu actifs (Oualkacha). Kherraz confirme : les Comités de bassin se développent en Algérie (un tiers d’élus, un tiers de représentants d’usagers, un tiers de représentants de l’administration), mais sur un modèle importé mal adapté et qui fonctionne mal ; ils ont un rôle purement consultatif, les usagers ne sont pas encouragés à participer, leur pouvoir d’action est limité. D’autres intervenants abondent dans ce sens : lors d’inondations par exemple, il apparaît clairement que le partage des rôles institutionnels… n’est pas clair, et cela provoque des retards dans l’action et parfois de véritables paniques : l’initiative de telle ou telle institution peut être freinée par le fait qu’elle ne sait pas si elle a le droit de déclencher l’alerte ou la venue de la protection civile. La question est donc moins technique (il y a les outils voulus), qu’institutionnelle.Le troisième thème de débat porte sur la formation, thème prioritaire pour la région (Kerraz). Enfin Chahrour pose la question de notre action commune : que peut faire IPEMED de plus que ce que la Commission européenne n’a pas sur faire ? Guigou répond en insistant sur le rôle clé des entreprises ; les fonctionnaires ou les diplomates ne peuvent pas être les seuls à faire avancer les choses, tel est le pari d’IPEMED.

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