L’importance clé de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Méditerranée

Du fait de l’importance du changement climatique dans la région, la vision énergétique méditerranéenne et en particulier le couple énergie-climat est central dans la région, d’autant que le potentiel est énorme. Un autre couple clé, lié, est celui qui associe l’énergie à l’eau : le dessalement prendra peut-être 20% de la consommation énergétique au Sud.

1 Gtep, soit 9% de la demande énergétique mondiale émane des pays de la Méditerranée. Le système énergétique méditerranéen reste dominé pour longtemps par le pétrole et le gaz, dont les prix sont engagés dans une hausse tendancielle lourde. Les énergies fossiles totalisent 80% de l’approvisionnement énergétique des pays méditerranéens (94% pour les pays Sud et Est Méditerranéens, 75% pour les pays Nord méditerranéens). Quatre pays, Algérie, Libye, Égypte et Syrie, sont exportateurs d’hydrocarbures et fournissent 22% des importations de pétrole et 35% des importations de gaz de l’ensemble du Bassin méditerranéen. Tous les autres pays sont importateurs nets d’énergie.

Bien qu’elle ait doublé en vingt ans, la part des ressources renouvelables (ER) dans la production d’électricité dans les pays riverains de la Méditerranée ne s’élève qu’à 7 % aujourd’hui (hors grande hydraulique), sans doute 12% (soit 370 TWh) en 2030 selon le scénario laisser-faire de l’OME, mais 26 % (soit 580 TWh) selon son scénario alternatif.

Quant à elles, les économies d’énergies sont estimées par Medener à 650 Mtep dans les Psem à l’horizon 2020. Selon une étude publiée par la Banque mondiale, une amélioration de l’efficacité énergétique dans les Psem de l’ordre de 20 à 50% génère un point de PIB ; à lui seul, le secteur du bâtiment peut fournir 40 % des économies d’énergies. Ce gisement d’économie permettrait de réaliser : 

- des économies estimées à 105 milliards de dollars (avec un baril à 50 dollars) ; 
- une réduction de la dépendance énergétique ; 
- un renforcement des capacités d’exportation (pétrole et gaz naturel) ; 
- un maintien des stocks pour les futures générations ; 
- une création nette d’emploi ; 
- une baisse des coûts de développement des réseaux.

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