Objectifs du séminaire

L’énergie est le domaine dans lequel l’interdépendance des pays euroméditerranéens est la plus stratégique : le tiers du gaz et le quart du pétrole consommés en Europe viennent d’Afrique du Nord, sans compter la part qui passe par la Turquie ; 70% des exportations de pétrole et 90% des exportations de gaz de l’Afrique du Nord sont destinées à l’Europe.

Cette interdépendance nous engage sur le long terme : terme pluri décennal des contrats gaziers pour financer les infrastructures liées, impératif de recours progressif à des énergies non carbonées, temps requis pour planifier une production solaire rentable ou pour produire au Sud une électricité nucléaire. L’énergie est aussi le domaine dans lequel la coopération concrète a été la plus profonde, avec la décision d’aller vers des marchés euroméditerranéens de l’électricité et du gaz, la réalisation de la boucle électrique méditerranéenne, le lancement du Plan solaire méditerranéen (PSM).

Mais pour le moment, les grands contrats commerciaux ne se sont pas prolongés d’accords industriels ; la défiance reste grande entre pays producteurs et pays consommateurs, y compris entre pays du Sud ; on reste loin des ambitions affichées au début du processus de Barcelone. Or la nécessité environnementale (changement climatique) et économique (explosion de la demande) fait entrer l’énergie dans une phase nouvelle, qui peut être l’occasion de préparer l’après pétrole de manière concertée entre Nord et Sud de la Méditerranée.

Le séminaire avait pour objectif de voir comment les experts, décideurs économiques et politiques euroméditerranéens voyaient cet enjeu du développement énergétique durable en Méditerranée, et quelles pistes ils entrevoyaient pour une action commune :
- dresser les différents scénarios prospectifs des enjeux énergétiques dans la région (session I) ;
- mesurer les difficultés à surmonter pour une évolution plus favorable en termes de développement durable, montrer les enjeux de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables (ER, session II) ;
- contribuer à une plus grande concertation en matière de financement des projets (session III) ;
- affirmer la volonté de créer un socle pour faire travailler ensemble les acteurs économiques, les collectivités locales, les universitaires, les agences de maîtrise de l’énergie afin de faire émerger des programmes de sobriété énergétique exemplaires, et faire de la Méditerranée une vitrine d’éco-territoire, facteur d’attractivité économique.

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