Les enjeux

En matière de mesure de l’impact environnemental, Diane d’Arras présente les trois outils qui se développent :

Mesurer l’impact environnemental

En matière de mesure de l’impact environnemental, Diane d’Arras présente les trois outils qui se développent : (i) le Life cycle analysis : les différents types de réacteurs ou de stations d’épuration ont des impacts différents, depuis la fabrication de la machine jusqu’à l’impact sur la rivière en l’aval y compris sur la vie biologique fluviale. C’est un outil important pour sensibiliser les différents types d’acteurs et décideurs (collectivités locales notamment) ; (ii) l’empreinte écologique, notamment l’empreinte sur l’espace ; la France par exemple consomme chaque année trois fois sa superficie (en important des ressources externes), une situation donc non durable ; (iii) le bilan carbone, par exemple les émissions de CO2 dans une station d’épuration (gaz, et électricité) ; mais aussi le NO2 (dans les stations d’épuration, c’est le GES qui a le plus d’impact, l’impact environnemental ne se réduisant pas à la consommation d’énergie), le méthane…On insiste ici sur l’empreinte écologique de l’eau (Water footprint). Les pluies à la surface des terres sont en moyenne de 48 m3 par jour et par habitant mais 30 repartent directement dans le cycle général ; le reste ruisselle dans les rivières et sous terre (c’est l’« eau bleue ») ; puis cette eau bleue est prélevée à hauteur de 1,6 m3/j/hab., soit à peine 9% des 18 m3. L’« eau verte », celle qui est utilisée par l’agriculture et les forêts, représente 2,7 m3/j/hab. Quant à l’« eau virtuelle », c’est la quantité d’eau nécessaire pour produire des aliments ; elle est la plus élevée pour la viande de boeuf. Donc lorsqu’on exporte de la viande on exporte de l’eau – beaucoup plus pour le boeuf que pour le poulet, beaucoup plus pour la viande que pour les légumes ou les fruits.L’agriculture constitue en tout état de cause l’essentiel de l’eau virtuelle exportée. Enfin une autre notion importante, assez connue, est le « l’index de stess hydrique » (1700 m3/hab) ; à cet égard des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Roumanie connaissent et vont connaître de vrais problèmes – pour ne rien dire des pays sud méditerranéens.Diane D’Arras est d’accord pour dire que réduire l’empreinte d’eau passe d’abord par la gestion de la demande ; mais le développement de nouvelles ressources et la réutilisation de l’eau ont un rôle à jouer. Il est sûr que le changement climatique va faire de l’adaptation un impératif, et va inévitablement conduire à de nouveaux schémas relatifs à l’eau – qui mobiliseront à coup sûr des outils comme l’empreinte d’eau.

L’accès à l’eau et à l’assainissement. Le cas de l’Egypte

Mohammed El Alfi estime que la prise de conscience des populations est encore trop faible sur ces enjeux, et encore plus sur l’usage que la région pourrait faire de ces outils d’analyse des impacts environnementaux. Or en Egypte, les litres d’eau disponible per capita sont passés en 50 ans de 4 000 à 900 ! Dans ce contexte, la réutilisation constitue un champ fondamental de progrès. Pour ses besoins d’investissement dans l’eau et l’assainissement, l’Egypte a besoin en dix ans de milliards d’euros, et il est sûr que la tarification fera partie de la solution. Mais la question délicate est la suivante : faut-il d’abord améliorer le service, ou bien faut-il d’abord augmenter les tarifs ? En dépit de cette difficulté, la gouvernance de l’eau et de l’assainissement est enfin devenue une priorité politique en Egypte. Une législation nouvelle a été votée en 2004 ; une agence de régulation surveille performances et tarifs, mais évidemment son impact prendra du temps. L’effort du pays pour suivre le boom de la demande est réel, mais il manque encore une vision prospective intégrée. Le service est assuré, toutefois des progrès restent à faire dans l’efficience du service. Il manque enfin des politiques, et une régulation qui transforme réellement ces politiques en actions efficientes. Une loi spécifique sur l’eau est en préparation, qui devrait constituer une importante avancée ; elle donnera des outils pour agir à l’Agence de régulation (à la fois des incitations et des contraintes, carotte et bâton).Enfin en 2006, le Premier ministre a annoncé une modernisation du cadre réglementaire sur les PPP. Les expériences sont en train de s’élargir (dans le domaine des BOT notamment). C’est un domaine d’avenir, car il est nécessaire de mobiliser davantage le secteur privé.

Quid de la coopération euroméditerranéenne dans le domaine de l’impact environnemental ?

L’approche par l’empreinte d’eau ou le bilan carbone est désormais partagée par la communauté internationale. L’Europe produit des chiffres et des concepts de cette nature, même s’il reste encore difficile de trouver de tels chiffres à l’échelle infranationale, celle qui est pourtant la plus utile pour les acteurs locaux (D’Arras). En revanche, ce qui n’est pas encore vraiment partagé, c’est l’usage de ces chiffres. Il y a un risque que certains se saisissent de ces chiffres pour critiquer par exemple telle production bovine à partir d’une herbe irriguée, etc. Or ces chiffres posent des problèmes systémiques complexes, et ne doivent pas être mobilisés de manière trop partielle. Evitons de comparer trop vite les technologies et performances des stations souligne Bortone, car elles peuvent être mises en oeuvre dans des conditions concrètes très différentes. La formation, l’information, doivent être très largement diffusées, comparées, confrontées, avant toute décision opérationnelle trop rapide. Selon D’Arras, nous avons besoin, à la fois, d’indicateurs généraux, minimalement standardisés pour permettre les comparaisons, soulever les principaux problèmes et conduire à des macro visions ; et de données spécifiques, affinées, propres à telle ville ou tel bassin.Quel pays a vraiment tenu compte de l’approche par l’empreinte d’eau demande Scoullos ? Eau virtuelle et empreinte d’eau sont des outils très utiles pour les orientations générales ; mais ils ne sont pas encore au niveau d’indicateurs stratégiques pour des politiques, nous n’en sommes pas là. Ils offrent des orientations philosophiques pour réfléchir sur le long terme, à coup sûr ; des outils d’aide à la décision, pas encore. En Tunisie comme ailleurs, les dattes consomment beaucoup d’eau, mais quelle solution (Lahache) ? D’Arras indique que certaines expériences locales s’inspirent de ces approches, qui comparent les choix en tenant compte de l’empreinte eau et énergie.Bien sûr les chiffres sur l’empreinte d’eau peuvent être mal interprétés, et cela peut expliquer leur faible diffusion. Mais il faut diffuser ces outils et ces chiffres. Même si les dattes coûtent beaucoup d’eau, il faut le savoir et le faire savoir, ensuite on prendra les décisions (Kherraz). Adly renchérit : que l’outil soit performant à 100% ou 70%, au moins y a-t-il un outil, il faut le diffuser. Mais audelà du local, ces approches sont-elles utilisées à une stratégie nationale et même méditerranéenne ? Pour Diane D’Arras, il y a peu d’outils pour des débats à cette échelle macro régionale, et il y a de grandes différences selon les pays ; il faut donc développer des observatoires plurinationaux pour diffuser ces outils ; l’UpM serait une bonne échelle et une bonne occasion de le faire. Mais cela doit dépasser les seuls laboratoires universitaires, et associer les utilisateurs, condition pour diffuser et enrichir ces débats.Guigou insiste sur l’importance, à la fois, des approches locales (jumelages, coopération décentralisée…), et de l’approche macro-régionale (observatoire euro-méditerranéen, échanges d’expériences…). Le monde est devenu un village : la coopération internationale sur ces points intéresse le monde entier. Les expériences de régulation ou de délivrance du service ici ou là intéressent très au-delà de la Méditerranée. Beaucoup de consultants et d’experts sont mobilisés (Banque mondiale…), la coopération internationale est indispensable, à coup sûr. En Europe, la Directive Eau joue un rôle essentiel à cet égard.Les migrations climatiques sont déjà une réalité au Maroc. Cette question intéresse la région dans son entier. D’autant que les solutions d’adaptabilité ne sont que partielles : les populations ne sauront pas toujours s’adapter et rester sur place ; il faudra repenser les questions migratoires à l’échelle de l’ensemble de la région (Tazi Sadeq).

L’aspect économique de ces questions ne doit surtout pas être oublié

Aux yeux d’Oualkacha, il faut raisonner de manière intégrée. D’abord sectoriellement : la synergie est forte entre eau (assainissement compris), énergie et déchets, il faut donc parler d’optimisation de ce triptyque. Ensuite économiquement : les comptes de l’eau restent incomplets tant qu’on n’introduit pas l’eau virtuelle, ou les écosystèmes (rôle décisif mais très difficilement chiffrable des forêts etc.). Nos outils de décision sont incomplets, les outils que nous présentons aux décideurs politiques sont incomplets, les décisions seront donc biaisées.D’Arras est d’accord, notamment sur le carrefour eau-énergie. D’accord aussi sur l’internalisation des coûts écologiques. L’eau verte, pluviale, est gratuite ; exporter de l’eau verte ne pose pas de problème ; ce qui pose problème c’est exporter de l’eau bleue. En France, on n’intègre pas encore l’eau virtuelle dans les comptes de l’eau ; il faudra du temps pour que ces concepts nouveaux entrent en ligne de compte, les erreurs sont encore très fréquentes – parfois dans des proportions gigantesques.Il faut en convenir avec Guerber : l’adaptation au changement climatique va être très coûteuse. Concernant le cycle eau-assainissement, ne pourrait-on faire des études de cas sur le coût économique de l’adaptation : état des lieux, vu les infrastructures locales, prospective et estimation du coût d’infrastructures adaptées au changement climatique. Ne pourrait-on monter un réseau pour mener des études comparatives à l’échelle euroméditerranéenne ? L’approche économique est en effet indispensable, convient Lainé. Répondre à la question « Que rapporte l’énergie ? » est assez facile, mais pour l’eau c’est plus complexe. Y a-t-il des études existantes sur ces coûts mais aussi sur les recettes ?La valeur économique de l’eau pour un usager est difficile à calculer. La méthode pourrait être la suivante : si j’augmente le prix, est-ce que je réduis la consommation (D’Arras) ? Scientifiquement, il y a un certain consensus pour dire que l’élément moteur pour réduire la consommation, c’est le compteur (quand le consommateur voit sa consommation, il est enclin à la réduire). En revanche le management de la consommation par le prix n’est pas très efficace semble-t-il, surtout lorsqu’il s’agit de populations pauvres. La question est particulière pour les agriculteurs, surtout compte tenu des enjeux stratégiques de la sécurité alimentaire. Mais en tout cas, il faut mettre en relation coût global de l’irrigation et rendements agricoles.La valeur économique de l’eau est difficile à calculer, compte tenu de la complexité des interactions des écosystèmes. Cela dit, il existe des outils de mesure des effets économiques des écosystèmes. Valeur, coût et tarif sont trois notions différentes ; ce sont les deux dernières qu’il faut rapprocher le plus possible (Lahache).Depuis deux ou trois ans, l’Egypte avance sur le plan du suivi de la qualité du service, tâche confiée au régulateur (El Alfi). Le régulateur prend aussi des décisions concernant les tarifs, la nouveauté étant qu’on traduit cela sur le plan législatif, afin que cela ait la force de la loi. Evidemment, on est très attentif aux tarifs sociaux, le social tarif faisant l’objet de subventions. Il faut mesurer le compte de l’eau et son utilité pour l’économie du pays. L’Espagne, la Jordanie, le Maroc, Chypre, mènent des travaux pour mesurer la contribution de l’eau au PIB. Ce genre d’études commencent à l’échelle euromed (Bany-Mustapha).

La gestion de la demande en eau en Tunisie

Mohamed Ali Khouaja présente l’action de la Sonede ; elle apporte l’eau potable en milieu urbain (soit les deux tiers de la population du pays), et cointervient avec la Direction générale du Génie rural en milieu rural (population agglomérée pour la Sonede, population dispersée pour le Génie rural).Avec 450 m3/an/habitant, la Tunisie est très loin du seuil de 1700. Ce chiffre sera même de 315 en 2030, lorsque la population atteindra un palier de 13 millions d’habitants. A cela s’ajoutent les enjeux de qualité, et notamment la salinité de l’eau : 70% des eaux souterraines ont une salinité supérieure à 75 grammes/litre ; 93% de la population (en particulier dans le Sud) est desservie avec une eau en dessous des seuils tunisiens – des normes de distribution d’eau salée pourtant pas aussi drastiques que les normes OMS.La pénurie d’eau a été évitée en Tunisie. L’effort financier pour moderniser les réseaux a été intense : 70% des réseaux d’eau ont moins de 40 ans ; il reste 15 000 km de réseaux qui datent du début du 20ème siècle et dont le changement progressif est en cours. L’axe politique de cette politique est la mobilisation des eaux existantes. Mais le pays a besoin d’investissements importants pour faire face à la croissance de la demande et à la baisse de la ressource (quatre années de sécheresse successive au début des années 2000 par exemple). Or le prix de l’eau est plafonné par le gouvernement depuis plusieurs années, alors qu’il faut financer le dessalement, qu’il faut financer des transports d’eau du fait de la disparité géographique entre demande et ressources (eaux de surface au Nord, eaux souterraines donc salées au Sud, en gros).Du côté de la gestion de la demande, des mesures organisationnelles ont été prises pour dédier une direction aux économies de l’eau, au niveau central et dans les 40 wilayas. Des mesures techniques également, avec la généralisation des compteurs (2,2 millions dont 2 millions de classe « C » c’est-à-dire volumétriques donc assez précis). Des mesures financières, avec la mise en place d’une tarification progressive, à subventions croisées. Des mesures de sensibilisation enfin, visant surtout les jeunes, mais aussi les 5 000 plus gros abonnés (>2000 m3/an), suivis individuellement, avec courriers réguliers pour les informer sur leur consommation.

Comment la Sonede fait-elle pour limiter l’augmentation de la demande et financer les nouveaux équipements ?

La demande tunisienne augmente mais de façon mesurée. La tarification a un effet modéré sur la consommation : il y a une réaction immédiate après la création d’un nouveau tarif, mais cela ne dure que quelques mois, ensuite la consommation reprend comme auparavant (Khouaja). Des mesures réglementaires et des audits conduisent les hôteliers à limiter la hausse de la consommation unitaire (Lahache). Au total, reprend Mohammed Ali Khouaja, nous sommes parvenus à éviter tout rationnement d’eau en Tunisie ; il n’y en a jamais eu, même au début des années 2000, en période de sécheresse.Quelle prise en compte de la donnée environnementale, notamment dans la politique d’offre (tunisienne ou autre) par exemple des barrages, ou de l’exploitation de la nappe ? Khouaja : pour le moment le pompage de la nappe reste supportable ; et on s’oriente plutôt vers le dessalement de l’eau de mer.En dix ans, les taux de fuite dans les réseaux dans les grandes villes algériennes se sont incroyablement améliorés : on est passé de 40 à 20% (par exemple à Constantine, Kherraz). Mais cela a eu un prix énorme, et n’a pu être mené que grâce au renchérissement des prix pétroliers. Mais sans pétrole, comment la Tunisie fait-elle face au problème du financement ? Khouaja : les tarifs, qui sont fixés par l’Etat en dernier ressort puisque la Sonede est une société nationale, sont insuffisants pour financer l’investissement nécessaire ; mais une augmentation, indispensable, est en cours de préparation. Quant aux taux de pertes, elles sont de 22%. Il s’agit de pertes physiques mais aussi commerciales. Même si la situation n’est évidemment pas optimale, ces pertes sont supportables.Quel est le volume économisé par la gestion de la demande ? Khouaja : l’objectif est de se maintenir à des pertes de 22%. Et cela aura déjà un coût énorme. Que dire si on voulait descendre à moins de 20% ! Une telle ambition n’est pas dans les moyens de la Sonede. Les compteurs coûtent cher, comment faire face, et avec quel label de qualité (Mousa) ? Khouaja : le coût est en effet élevé, pour remplacer, assurer la maintenance courante, et équiper en compteurs nouveaux (200 000 compteurs par an). Ce coût est de 10 millions de dinars, sur un chiffre d’affaires de 200 millions de dinars soit 10% du CA de la Sonede ! Quant au label qualité, c’est la norme ISO qui se répand, progressivement.Quelle est la desserte du milieu rural pour l’eau et pour l’assainissement ? Khouadja : nous sommes en train d’égaliser progressivement les niveaux de desserte entre urbain et rural.

Quel bilan d’ensemble tirer de la gestion de la demande ?

Les progrès sont importants dans les grandes villes égyptiennes (Abdou). Elles bénéficient de plan stratégiques et d’investissements, d’innovation tarifaire (tranches différenciées et en hausse pour le commerce et le tourisme, péréquation). Les pénalités sont très sévères pour limiter les connections illégales. Mais la consommation reste très haute alors que les ressources sont très faibles. Et la population augmente beaucoup l’été (le tourisme à Alexandrie !), au moment où les ressources baissent. Il y a donc un énorme besoin de communication et de sensibilisation. Il faudra également trouver des ressources complémentaires, notamment grâce à la désalinisation.Ne soyons pas pessimistes, la Gestion Intégrée de la Ressource en Eau ne saurait être un mode d’emploi, c’est d’abord une prise de conscience (Kherraz) : de l’interdépendance (entre eau et assainissement notamment) ; de la pluralité des acteurs concernés – et non un ou deux ; de la nécessité d’agir dans un espace non strictement administratif ; de la dimension économique de l’eau. Et donc une prise de conscience du besoin de la mesure : mesure de la ressource, de la consommation, de la demande, des impacts environnementaux. C’est un chemin, une philosophie d’action. La GIRE ne peut pas encore être un outil de gestion totalement intégrée, mais un outil pour avancer positivement, même si c’est encore partiellement.

Coopérations internationales : du bilatéral, mais rarement Sud-Sud, et trop peu de multilatéral

Un jumelage va associer la Sonede et la DAWSSA (Damas, Shalak). La Sonede développe de nombreux partenariats internationaux (Eaux de Marseille, Société wallonne de distribution, avec la Grèce, l’ONEP marocain, un projet – qui avance doucement – avec l’ADE algérienne, etc). Mais dans l’ensemble, on compte peu de partenariats avec des pays de la rive sud ou est de la Méditerranée - d’où l’intérêt du projet avec Damas ; il y aurait aussi des possibilités avec les Egyptiens, Saoudiens, Yéménites… mais sans que cela n’aboutisse pour le moment (Khouadja). Ce genre de séminaire peut faciliter les accords bilatéraux, ce qui est excellent ; mais ne pourraiton favoriser aussi un peu de partenariats multilatéraux (Lainé) ? L’Arab countries Water Utilities Association, présidée par Nadia Abdou, compte dix pays, entre lesquels se multiplient les échanges d’expériences, les séminaires et ateliers.

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