Interview de Nourreddine Hajji, président de l’antenne Ipemed en Tunisie

Mardi 06 Décembre 2016

À l’occasion de l’inauguration de l’antenne indépendante de l’Ipemed en Tunisie, le 8 décembre 2016, Nourreddine Hajji, Managing Partner chez Ernst and Young, qui a été nommé président, a bien voulu répondre à nos questions.

Quels sont les principaux enjeux rencontrés par la Tunisie actuellement ?

Noureddine Hajji : La Tunisie a réalisé avec succès sa transition politique avec l’adoption d’une nouvelle constitution garantissant les libertés et la démocratie, la réalisation d’élections libres et transparentes et la mise en place progressive des institutions publiques. Ces accomplissements, avec l’existence d’une presse forte et indépendante, une société civile hautement mature et les succès accomplis dans la lutte contre le terrorisme, font que les valeurs de liberté et démocratie acquises par le peuple tunisien resteront durablement protégées. L’enjeu maintenant pour la Tunisie est de réussir la relance économique. Et cela passe nécessairement par la remise du site Tunisie dans le radar des investisseurs.

Nous inaugurons le 8 décembre 2016 l’antenne Tunisie de l’IPEMED. Pourriez-vous nous dire quel sera son rôle et ses objectifs ?

Noureddine Hajji : Nous pensons que la coproduction, concept cher à l’ IPEMED, est un vecteur clé sur lequel le développement de l’investissement et la relance de la croissance peut être fondé, d’où le rôle et les objectifs assignés à l’antenne IPEMED Tunisie. Cette antenne sera une sorte d’observatoire de la coproduction en Tunisie en charge de conduire des analyses quantitatives et qualitatives des investissements réalisés en Tunisie ainsi que les stratégies industrielles des pouvoirs publics. L’objectif est de produire l’information stratégique pour les investisseurs et les pouvoirs publics pour promouvoir la coproduction et faciliter, le cas échéant, la mise en réseau des opérateurs économiques tunisiens et euro-méditerranéens. 

Quels sont les projets sur lesquels l’antenne travaillera à l’avenir ?

Noureddine Hajji : Nous pensons prioritairement à la réalisation de monographies d’entreprises en coproduction et d’études d’impact de la coproduction sur certaines filières (agroalimentaire, santé, éducation, textile et habillement, etc…). Le choix des filières et leur ordre de priorité seront arrêtés par le Comité Directeur de l’IPEMED Tunisie.

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