Projet Calame: réunion du consortium "Med 2030"

Jeudi 29 Mai 2014
Le 26 mai 2014 à Paris, dans les locaux du Cnam – un des partenaires du projet Calame – s’est tenue la première réunion plénière du consortium "Méditerranée 2030". Une quarantaine de personnes, représentant 36 institutions de quatorze pays de la région, se sont mis d’accord pour participer à cette coopérative. Le but général de Calame est de mettre sur pied, dans un esprit de mutualisation et de plus grande masse critique, des outils de long terme pour la coopération des acteurs de l’économie euro-méditerranéenne. Le but particulier du programme de prospective Méditerranée 2030 est triple. Il s’agit d’abord d’échanger les expériences et de construire des habitudes de travail en commun, afin d’éviter que chaque institution ne fasse qu’une prospective nationale sans prendre en compte l’enjeu euro-méditerranéen. Il s’agit ensuite de diffuser la culture de la prospective dans les pays de la région. Il s’agit enfin de produire une publication commune, tous les deux ans ("L’état de la Méditerranée") afin de faire l’état des lieux de l’intégration économique régionale et de transmettre des recommandations aux décideurs publics et privés.

La réunion du 26 mai a pris quatre décisions. La première concerne la constitution du consortium et sa gouvernance. La deuxième concerne les scénarios de Med 2030. Les scénarios arrêtés sont : "Business as usual" (le fil de l’eau, caractérisé par une intégration régionale faible voire déclinante, et un partenariat économique limité au libre-échange) ; une convergence régionale mais avec un contenu limité au libre-échange ("intégration superficielle") ; une modernisation productive et environnementale mais sans que l’intégration régionale ne progresse ("modernisation séparée") ; un développement productif, durable et solidaire associé à une convergence régionale ("intégration profonde").

La troisième décision concerne la structure de la web publication commune: on associera des orientations stratégiques et des recommandations à l’état des lieux de l’intégration régionale. La quatrième décision concerne le site web commun, outil de travail collectif et vitrine des travaux du consortium notamment pour promouvoir, de manière continue, la culture de la prospective et se donner une représentation partagée de la région.

Les prochaines étapes du consortium sont scientifiques, politiques et financières. Scientifiques : parmi les groupes de travail du consortium, celui dédié aux scénarios devra préciser leur quantification au regard des hypothèses économiques, démographiques et environnementales. Politiques : les membres du consortium promouvront le projet auprès de leur gouvernement pour renforcer sa crédibilité. Financières : les partenaires vont faire des demandes de subventions auprès des bailleurs internationaux, à commencer par l’UE à travers l’Union pour la Méditerranée, mais il faudra les compléter par des financements nationaux. Après cette phase de lobbying et de recherche de financements, qui devrait durer jusqu’à la fin 2014, le lancement officiel du projet est espéré au début de 2015.




Pierre BECKOUCHE

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