Tourisme et intégration régionale
Pour les PSEM, où la majeure partie de l’offre fait fi des exigences environnementales et s’avère peu propice au développement local, le principal défi à relever est de s’adapter aux nouvelles tendances du tourisme international et à la demande croissante pour un « tourisme durable »; comme le font déjà la plupart des pays de la rive nord (Espagne, Grèce). L’enjeu de cette transition touristique est considérable : il en va de la vitalité d’un secteur qui compte pour 10% de la production de richesse en moyenne sur les deux rives de la Méditerranée ; il en va du développement territorial de la région (le tourisme exerce une importante fonction d’aménagement) ; il en va, surtout, de l’approfondissement de l’intégration euro-méditerranéenne. En effet, le tourisme favorise la circulation des hommes, des capitaux, des biens et des savoirs. Dans le contexte de l’accroissement des flux touristiques régionaux (à la fois Nord-Sud et Sud-Sud), la mise en œuvre d’un tourisme contribuant au développement, préservant l’environnement et respectant les cultures peut aider à apaiser les tensions liées à la méconnaissance de l’autre rive, dont on sait combien elles pèsent sur l’intégration de la région.