Jean-Louis Guigou : « La Tunisie est idéalement placée pour la relocalisation en coproduction »
Jean-Louis Guigou :
« La Tunisie est idéalement placée
pour la relocalisation en coproduction »
À l’occasion de la visite en France du Président tunisien Kaïs Saïed, ces 22 et 23 juin 2020, Jean-Louis Guigou a participé lundi 22 juin au dîner organisé à l'Elysée, à l’invitation du Président Emmanuel Macron. L’occasion de constater la forte attente de la Tunisie à l’égard de la France, afin de redresser son économie.
Premier client et deuxième fournisseur de la Tunisie, la France y a maintenu une présence qui a continué de croître après le « printemps » de 2011, et qui représente aujourd’hui près de 1 500 entreprises générant 160 000 emplois. Elle est aussi le premier investisseur du pays, où ses IDE ont augmenté sans discontinuer.
C’est dans ce contexte d’une relation pérenne, forte et constructive qu’il convient de situer le voyage du Président Kaïs Saïed à Paris, premier déplacement en Occident du chef de l’État tunisien.
L’attente du gouvernement tunisien – Kaïs Saïed état accompagné de Mohamed Nizan Yaïch, ministre des Finances, et de Noureddine Erray, ministre des Affaires étrangères – est d’autant plus forte que, selon les déclarations récentes du Premier ministre Elyes Fakhfakh, si la pandémie de la Covid-19 a largement épargné la Tunisie, ses conséquences économiques n’en sont pas moins catastrophiques, avec des projections d'évolution du PIB de +2,7% à -4,3%, soit un effondrement de sept points !
On comprend dans ces conditions que la Tunisie s’intéresse beaucoup au débat actuel sur les relocalisations, notamment pour le secteur du sanitaire. Des relocalisations qu’il convient d’envisager à l’échelle régionale euromed-africaine, rappelle Jean-Louis Guigou, considérant que « La Tunisie est idéalement placée pour la relocalisation de coproduction, en particulier dans le domaine pharmaceutique et médical », qui représente l’un des secteurs d’excellence du pays.
Selon Jean-Louis Guigou, le processus de coproduction, qui est l’un des thèmes structurants de l’action d’IPEMED depuis de nombreuses années, présente le double avantage d’un partage en proximité des chaînes de valeur – car « on ne pourra pas tout relocaliser en France, ni dans notre Europe vieillissante » – tout en autorisant une reconquête de la souveraineté dans ce secteur dont la pandémie de la Covid-19 nous a permis de redécouvrir l’incontournable caractère stratégique.
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