Lancement du projet sur l’industrialisation du Nord de l’Afrique
Kelly Robin
En lien avec ses chantiers sectoriels, l’IPEMED a développé le concept de « coproduction » afin de promouvoir un nouveau modèle de coopération économique « gagnant – gagnant » basé sur le partage de la valeur ajoutée et le transfert des technologies entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, permettant ainsi la montée en gamme des emplois créés dans les pays méditerranéens. Lors de son Forum annuel à Sousse en décembre 2014, l’IPEMED a lancé l’Observatoire de la coproduction en Méditerranée qui a pour objectif d’analyser qualitativement les stratégies industrielles des pays du Sud et du Nord de la Méditerranée ainsi que les investissements réalisés par les entreprises du Nord et du Sud afin de démontrer que la coproduction est une piste d’avenir. La première publication de l’Observatoire de la coproduction a permis de dresser un état des lieux de la situation macro-économique des sept Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie, Turquie) et des dynamiques d’investissement à l’œuvre dans ces pays et, en particulier, en lien avec les quatre pays nord-méditerranéens de l’échantillon (Allemagne, Espagne, France, Italie). Les études « pays » réalisées par la suite (Tunisie, Maroc) ainsi que les études régionales (Région PACA, Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée) ont mis en évidence les secteurs porteurs pouvant favoriser la mise en place de projets de coproduction, les leviers d’actions (règlementaires, financiers, etc.), et acté la nécessité de travailler, à l’échelle locale, avec les PME/ETI.
L’Observatoire ayant également pour mission de proposer aux pouvoirs publics des recommandations pour lever les freins à la coproduction, l’IPEMED souhaite, en 2017, consolider sa réflexion par un chantier complémentaire sur « l’industrialisation du Nord de l’Afrique, du Maroc à l’Egypte ». Celui-ci sera destiné à sensibiliser les décideurs politiques et économiques d’Europe et du Nord de l’Afrique autour du potentiel d’industrialisation de la zone en partenariat avec l’Europe.