LA VERTICALE Afrique – Méditerranée- Europe selon Fathallah Oualalou
Stéphanie Baz
Fathallah Oualalou, ancien ministre marocain, membre du comité d’orientation politique de l’Ipemed, s’est longtemps exprimé sur la Verticale, Afrique – Méditerranée- Europe, dans son dernier livre « La Chine et nous » paru aux éditions La croisée des chemins, en 2016.
Nous vous invitons ici à lire ses propos :
« Il est de notre intérêt, nous Marocains, Maghrébins, Sud-Méditerranéens, Arabes et Africains, de soutenir toute action qui tourne le dos à la polarisation du monde et ce, pour consolider tous les projets d’intégration dans nos régions. Il est opportun dans ce cadre de promouvoir le grand projet de la Verticale (Afrique, Méditerranée, Europe) parce qu’il accorde une place centrale à la Méditerranée, ce qui permettra à cet ensemble dans sa globalité d’entrer dans rapports équilibrés avec l’espace Asie-Pacifique et l’espace Amérique-Atlantique-Pacifique (le concept de la Verticale a été mis en évidence par les travaux que mène l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen -IPEMED). Mais auparavant, il est nécessaire de renforcer la place de nos pays dans cette Verticale par la promotion de solidarités et d’intégrations horizontales. Celles-ci concernent l’Afrique du Nord, le sud de la Méditerranée et des ensembles à l’intérieur de l’Afrique. »
« La mise en application de ces accords permettra au Maroc d’être parmi les 70 pays concernés par la nouvelle stratégie de la Nouvelle Route de la soie. Elle lui donne des chances pour jouer un rôle de relai entre l’Afrique et l’Europe dans le domaine industriel par l’intermédiaire de la stratégie chinoise.
En fin de compte, cette stratégie peut aider toute la région méditerranéenne à devenir une zone de coproduction Afrique-Méditerranée-Europe, avec la participation des intérêts chinois, ce que le seul partenariat euro-méditerranéen n’a pas pu réaliser. Il est donc utile que les pays méditerranéens du nord et du sud travaillent ensemble pour bâtir cette verticale en termes de coproduction entre l’Afrique, ma Méditerranée et l’Europe. »