Compte rendu - Réunion GT numérique

Vendredi 24 Octobre 2014
Macarena Nuno

L’IPEMED, think tank d’intérêt général, œuvre en faveur d’une intégration économique régionale en profondeur entre les deux rives de la Méditerranée à travers des processus de coproduction. Cela implique le déploiement des chaînes de valeur et de production ainsi qu’un partage de la valeur ajoutée afin de renforcer la compétitive de la région. La mise en place des filières structurées Nord-Sud est également un élément clé de cette dynamique.

Dans ce cadre, une des principales recommandations qui émerge des travaux de l’IPEMED sur le numérique[1]est de soutenir une stratégie industrielle méditerranéenne afin de faire évoluer les pays du Sud d’une logique de consommation du numérique vers une logique de production de contenus (logiciels et programmes) et des activités à forte valeur ajoutée permettant, par ailleurs, d’employer la main d’œuvre qualifiée, voir très qualifiée, dont disposent ces pays et qui est soumise à des forts taux de chômage.

Les objectifs

Afin de réflechir à la suite de la réflexion sur le numérique comme vecteur d'intégration régionale, l'IPEMED a réuni son groupe de travail numérique, le 24 octobre 2014.

Il s’agissait de :

-   Mieux appréhender l’état du secteur du numérique dans certains pays du Sud (Maroc, Tunisie, Liban).

-   Identifier les enjeux communs.

-   Identifier des secteurs à fort potentiel au Nord et au Sud de la Méditerranée dans lesquels développer des solutions via le mobile.

Les principales idées développées par le GT

Malgré le potentiel offert par le déploiement des services via le mobile pour les pays du Sud (taux de pénétration faible d’Internet, taux de pénétration du mobile dépassant les 100%), l’existence des initiatives porteuses dans ce secteur (services d’aide à l’emploi et d’inscription sur les listes électorales en Tunisie) et le lien qui peut être fait avec les pays africains dans lesquels ces services se déploient avec succès (exemple : Kenya et pays d’Afrique de l’Est), il faut intégrer cette question, peut-être trop axée sur l’identification des secteurs dans lesquels déployer ces services, dans la réflexion plus stratégique sur le développement des contenus au Sud, répondant ainsi davantage à l’impératif d’intégration régionale porté par l’IPEMED.

Dans ce cadre, le GT suggère que l’IPEMED approfondisse sa réflexion sur la filière TIC en étudiant les conditions qui sont nécessaires, en amont et en aval, pour que les pays du Sud passent d‘une logique de consommation des contenus numériques à une logique de production.

Ces conditions pourraient concerner, en amont, l’analyse :

-   des infrastructures, existantes ou à développer (notamment concernant le haut et le très haut débit), et des financements nécessaires pour les développer (logique des PPP) ;

-   des formations et du développement des compétences permettant la production des contenus (informaticiens, développeurs, etc.) ;

-   de la réglementation et de la fiscalité du numérique, avec une attention particulière portée sur l’e-commerce ;

-   du rôle que la commande publique peut jouer, au Sud, dans l’impulsion de cette logique ;

-   des financements, existants ou à créer, soutenant le développement des contenus ;

-   des dynamiques promouvant les incubateurs, les pépinières, les clusters, etc. dans ce domaine ;

-   des entreprises qui sont déjà sur ce créneau.

En aval, cela pourrait concerner, la mise en place d’un focus détaillé sur quelques secteurs porteurs dans lesquels des contenus pourraient être développés : e-gouvernement, e-commerce, m-services.

Les suites

Au mois de novembre, le Conseil d’administration de l’IPEMED validera le programme de travail et le budget 2015.







[1] Rapport sur l’espace « .med » (2011) et sur la filière TIC euromaghrébine (2014).

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