Le commerce électronique se porte bien en France… et ailleurs ?

Vendredi 06 Novembre 2015
Par Macarena Nuno
Lors de sa conférence annuelle « Les enjeux du e-commerce 2015 : drive the digital change », la FEVAD a présenté les derniers chiffres du e-commerce en France : tous les indicateurs sont au vert. 700 millions de transactions en ligne (+15 par rapport à 2013), 56,8 milliards d’euros de ventes grâce au e-commerce, en augmentation de 11% par rapport à 2013, 4 milliards d’euros sur du m-commerce (+54% par rapport à 2013), 112 000 emplois (ETP), 34,7 millions de français achètent sur Internet et 6 millions sur leur mobile.

En Europe, c’est également un secteur qui a le vent en poupe. Selon les chiffres de l’organisation E-commerce Europe, il y a 715 000 sites marchands, générant 423,8 milliards d’euros de ventes en ligne (+14% par rapport à 2013), 2,5 millions d’emplois directs et indirects. Il y a également 331 millions d’acheteurs européens en ligne. Si l’on regarde le chiffre d’affaires B2C, le Royaume-Uni est en tête, suivi d’un peu plus loin par l’Allemagne et la France.

Au niveau mondial, c’est la CNUCED qui, dans son rapport 2015 sur l’économie de l’information consacré au commerce électronique et au potentiel (parfois inexploité) qu’il représente pour les pays en développement, donne des chiffres globaux : en 2013, la valeur du e-commerce B2B a dépassé les 15 000 milliards USD, ce montant est de 1 200 milliards USD pour le B2C. Les pays et régions qui en bénéficient le plus sont les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie, avec la Chine et le Japon en tête.

En Afrique, l’essor du commerce électronique pourrait faciliter l’accès des productions locales aux marchés internationaux, augmenter la productivité des entreprises, élargir le choix des consommateurs, rendre plus transparentes et rapides les procédures administratives pour les entreprises et rapprocher les administrations nationales des citoyens, entre autres. Pour cela, des freins de plusieurs types doivent être levés. Ils concernent notamment les infrastructures et la logistique, le sous-développement des systèmes financiers, le cadre juridique et réglementaire qui ne crée pas les conditions d’une confiance minimale des utilisateurs, etc. Dans le classement réalisé par la CNUCED sur l’état de préparation au commerce électronique B2C, Israël (10eme/130) et la France (22eme/130) sont les premiers pays méditerranéens. Ils sont suivis de la Turquie (38eme), le Liban (50eme) et l’Egypte (68eme).

Les pays qui font l’objet du rapport sur l’e/m-commerce que l’IPEMED présentera à la rentrée se retrouvent plutôt vers la fin du classement avec la Tunisie et le Maroc placés 74eme et 75eme respectivement et le Sénégal en 112eme position.
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