Réunion du 22 novembre 2010 à Paris

Lundi 22 Novembre 2010
Macarena NUNO

La deuxième réunion du groupe d’experts TIC a porté sur les axes de réflexion suivants :

I - Confiance et numérisation des économies dans les sociétés méditerranéennes : en quoi la relation  classique de confiance et de méfiance est modifiée par le numérique : comment l’une complète ou corrige l’autre ? Quelles transformations constatons-nous entre communication en face-à-face et communication via le numérique ? Les relations sont-elles modifiées par le numérique ? Peut-on parler de gouvernance de la confiance numérique ?

2 - Qu’en est-il des « réseaux sociaux » du web 2.0 dans les divers pays de la Méditerranée ? Sont-ils différents de ceux connus en France ? Quelles sont les « proximités » qui aujourd’hui dans la société méditerranéenne produisent de la confiance ? Et en quoi la transformation des réseaux sociaux modifie ces  mécanismes de proximité ? La relation du territoire et du réseau est importante. Peut-on délimiter un espace méditerranéen des réseaux, si oui comment ?

3 - Existe-t-il une telle gouvernance ? Est-ce que cette confiance s’élabore, se discute, se met en question, « se gouverne » en quelque sorte ? Comment l’introduction de l’Internet dans les échanges transforme cette gouvernance de la confiance ? Quels sont les mécanismes de contrôle sur les accès et sur les contenus dans ces réseaux de communication ?L’état des lieux devrait permettre de comprendre comment cela fonctionne et qu’est-ce qui bouge à travers la numérisation.

Des illustrations de la modification des relations de confiance avec le  développement du numérique ont été présentés et notamment les « call centers » et le paiement en ligne. Cela a permis de soulever le paradoxe suivant : dans une relation de confiance déjà établie, le numérique pose problème car il élimine le face à face, mais lorsqu’existe une relation de défiance, il peut favoriser l’échange. Autrement dit le numérique peut transformer de la confiance en défiance ou l’inverse selon les situations.
 

La réunion s’est conclue par un point sur les termes à inclure dans le glossaire en cours d’élaboration et par l’identification des premières pistes de recommandations parmi lesquelles :

-  Réaliser une charte de référence pour les TIC.
-  Mettre en place d’observatoires de l’immatériel et des données.
-  Evoquer la difficulté du langage, de la langue aussi (anglais, arabe, français)
-  Garantir la qualité de service via des réglementations exigeantes et strictes émanant des États ou d’accords interétatiques peut être une solution afin de diminuer la défiance envers les pays du Sud. 
- Favoriser les collaborations Nord-Sud entre les jeunes entreprises afin de construire des réseaux et des ponts entre les acteurs économiques semble être un axe fondamental afin de créer une croissance économique pour les TIC  entre les deux rives.

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