Bilan 2006-2016 : Un système de transports intégré : des idées pour agir

Libérer le potentiel de croissance de la région par un système de transports intégré

 

Porter une vision transversale et complémentaire des transports et de la logistique

 Compte-tenu du rôle primordial des infrastructures de transports dans l’élargissement et l’intégration des marchés par la facilitation des mouvements des personnes et des biens, la mise en place d’un système de transport et de logistique multimodal, adapté, efficace, sécurisé, et à moindre coût en Méditerranée constitue une condition préalable à l’intégration régionale.

 Or, dans la région méditerranéenne, plus de 95% des échanges de marchandises ont lieu par voie maritime. Les autres modes de transport jouent un rôle mineur : le routier représente 4% des échanges, et l’aérien et le ferroviaire moins de 1%. De même, au sein des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM), les flux de marchandises, tout comme les flux de passagers, s’effectuent principalement par transport routier.

 Ces observations ainsi que la clôture en 2009 du programme Meda-Mos ont conduit l’IPEMED à s’intéresser d’abord, aux autoroutes de la mer transméditerranéennes, objet d’une note en 2010. Puis, dans le cadre de l’étude portant sur la contrainte carbone en Méditerranée (2012), une attention particulière a été portée aux défis du développement durable pour le secteur aérien ; ouvrant ainsi la voie à un chantier plus global sur les liens entre « climat » et « transports ».

 Le ferroviaire, colonne vertébrale de l’intégration euro-méditerranéenne

 Le ferroviaire a un poids faible dans le transport de marchandises et de passagers en Méditerranée, en dépit de ses atouts environnementaux et économiques. En 2014, l’Institut a souhaité se consacrer à l’analyse monographique des réseaux de chemin de fer dans les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et aux bénéfices qui seraient induits par la mise en place d’un axe ferroviaire transmaghrébin. Cette étude a mis en exergue les complémentarités existantes entre les trois réseaux et leurs acteurs et a identifié des éléments structurants permettant de faire du transport ferroviaire, la colonne vertébrale de l’intégration maghrébine et euro-méditerranéenne. Cette démarche a été plébiscitée lors du séminaire de haut niveau, organisé en novembre 2014, à Tunis, en partenariat avec la SNCF, Euromed Transport Project et la SNCFT. Les participants à ce séminaire parmi lesquels le Secrétaire général du Ministère des transports tunisiens, les représentants des opérateurs ferroviaires des pays du Maghreb, des bailleurs de fonds (AFD, BEI, BERD, BAD), du CETMO et du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée se sont accordés sur des actions thématiques : l’harmonisation du cadre normatif et le développement de l’interopérabilité, et sur la nécessité d’initier des projets communs transmaghrébins.

 La promotion d’une configuration maghrébine du transport ferroviaire est aussi allée de pair avec une réflexion sur les collaborations possibles en matière de coopération industrielle, de formation, puis dans le cadre d’une approche régionale, sur l’articulation nécessaire entre les façades maritimes et les arrière-pays via le développement notamment de plateformes multimodales.

 Pour l’IPEMED, les chantiers menés sur cette thématique sont indissociables d’un questionnement sur les politiques d’aménagement du territoire en Méditerranée et in fine sur la gouvernance.

 

 

 

Publications majeures :

• Les Notes d’Ipemed, n°7, « Les autoroutes de la mer, des perspectives prometteuses en Méditerranée », février 2010
• Etudes & Analyses, « Les transports ferroviaires au Maghreb », novembre 2014

Chiffres clés :

4 événements, dont 2 séminaires de haut niveau

250 acteurs mobilisés

6 vidéos

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