Les quartiers d’orange

Humeur n°111 -
Jeudi 02 Mai 2013 - Jean-Louis Guigou

Deux conférences m’ont conduit au Maroc très récemment. Toutes deux ont mis en exergue l’impérieuse nécessité de construire une grande région Europe-Méditerranée-Afrique, et pour ce faire, de réaliser des co-localisations. 

1.    Le 61ème salon international de Meknès, inauguré par le Roi Mohamed VI et le Président du Congo, a connu un vif succès. Dans le cadre de ce salon, IPEMED a organisé conjointement avec  le Crédit Agricole du Maroc une conférence sur la sécurité alimentaire,  en présence de Miguel-Angel Moratinos, toujours aussi brillant. Le président du Crédit Agricole du Maroc, Tariq Sijilmassi, a eu ces mots d’amitié «  Jean-Louis Guigou était, il y a quelques années, tel un Don Quichotte avec « ses » quartiers d’orange. Il a vu juste, il a gagné. Cette division du monde en grandes régions Nord/Sud est passée en peu d’années d’une possibilité à une nécessité et maintenant  à une réalité ». Bravo et merci. Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir cette vision commune de l’avenir et à la bâtir. Le Maroc en demeure un acteur majeur.

2.    Le Conseil de Développement et de Solidarité, CDS, think-tank marocain indépendant, a organisé avec IPEMED un débat sur les co-localisations  et la co-production Nord/Sud. Le président du CDS, Mohamed Benamour, a développé l’idée que « le Maroc est idéalement placé pour servir de hub aux investisseurs étrangers en Afrique. Sa position géographique au confluant de l’Atlantique et de la Méditerranée, l’histoire, la religion, les liens humains et l’expertise de nos entreprises font de notre pays un partenaire proche et apprécié des acteurs économiques sub-sahariens ».

En définitive, le grand ensemble Europe-Méditerranée-Afrique est de plus en plus dans la conscience des acteurs  du développement. Comme le disait Victor Hugo, « rien n’arrête une idée dont le temps est venu ». « Les quartiers d’orange » ont une longue vie devant eux. « Le capital » est à l’œuvre pour les structurer et les faire vivre. C’est l’intérêt des entreprises du Nord comme du Sud  de jouer la proximité, la complémentarité et la solidarité par la mise en œuvre de co-localisations et de coproductions.

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