Les Révolutions arabes….. Suite

Humeur n°143 -
Mercredi 18 Juin 2014 - Jean-Louis Guigou

Avec les évènements en Irak, Syrie… Les révolutions arabes prennent un tour nouveau.

Trois constats s'imposent :
•    Le temps long est nécessaire. Le monde arabophone est entré en mouvement. Il veut retrouver toute sa place dans l'histoire. Cela prendra du temps.
•    Le monde occidental ne contrôle rien. Les problèmes et les solutions sont internes au monde arabe, qui découvre la pluralité des pensées et des comportements. La jeunesse informatisée et numérisée impulse le changement.
•    La guerre de religion se superpose et amplifie les tensions, notamment au Moyen-Orient, alors que le Maghreb contrôle l'impact du religieux sur les transformations sociales, politiques et économiques.

Trois convictions en découlent :
•    Les débats sur les enjeux de la Méditerranée doivent "se cristalliser" au Sud et être davantage portés par les acteurs du Sud
•    L'approche par l'économie constitue la bonne démarche. Les questions économiques doivent redevenir prioritaires. La coproduction, le partage de la chaine de valeur, etc… vont dans le bon sens d’une intégration régionale en profondeur. C'est la  Méditerranée des projets.
•    L'intégration du Maghreb et du Nord de l'Afrique - de l'Egypte à la Mauritanie - constitue une hypothèse réaliste qui sera portée par la société civile, la diaspora, les jeunes étudiants maghrébins, les entreprises, les associations de ces pays. L'approche institutionnelle globale du Bassin méditerranéen est bloquée pour "les ainés". En revanche, et je partage, en ce sens, la vision de Mihoub Mezouaghi : les jeunes maghrébins et la diaspora peuvent les bousculer et occuper l'espace qui leur revient.

IPEMED met en œuvre et en pratique ces trois convictions.

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